LA CURE
 
Le bâtiment fut construit en 1845 mais des documents datant de 1496 font déjà état de deux petites maisons habitées l’une par le curé et l’autre par les sacristains.
Actuellement, la cure sert de logement au prêtre responsable de la pastorale francophone mais est également à disposition pour les réunions des différentes équipes. Le reste de maison est occupé par la concierge de l’école communale et sa famille.
LES ORGUES
 
Dans notre civilisation occidentale les orgues sont l’instrument le plus utilisé dans la liturgie ; le musicien Guillaume de Machaut (1300-1377) les appelait déjà le roi des instruments parce qu’elles pouvaient imiter tous les autres instruments. 
On fit le lien entre les orgues, envoyant leurs sons sur les fidèles et l’Esprit Saint qui souffle lui aussi sur les fidèles pour les animer.  Ainsi, les orgues nous invitent à la prière.
Fin 2014, Monsieur Jean Ferrard, professeur honoraire d’orgue au Conservatoire Royal de Bruxelles a procédé à un contrôle des orgues. Voici son rapport :
 
Description rapide de l'instrument
Le buffet est très évidemment composé d'un ancien meuble Renaissance, encadré par des ajouts du XIXe siècle. Les dimensions du soubassement de l'instrument ancien sont encore très claires à la tribune. La date de 1619 est gravée sur la gauche du buffet, composé d'une tourelle centrale en demi-cercle, de deux plates-faces et de deux tourelles en tiers-point. A l’époque, l’orgue ne devait être pourvu que d’un clavier et peu de registres.
Les ajouts, eux aussi datés (1885) se composent d'une plate-face et une tourelle externe semi-circulaire de chaque côté, avec tuyaux de façade postiches.
La console est placée sous le buffet, l'organiste tournant le dos à la nef.
Derrière l'orgue, sous l'arcade de la tribune, se trouve une boîte expressive comprenant le Récit. Derrière, perpendiculairement à cette construction, se trouve un sommier sans meuble, portant les trois jeux de la Pédale.
Un examen plus approfondi établira sans doute que le Récit fut placé en 1885 quand un facteur resté anonyme élargit la façade. La Pédale et ses accessoires (anti-secousse, alimentation), de facture assez médiocre (alimentation en Westaflex, conduits en plastique, ensemble posé sur Dexion…) nous semble postérieure. L’orgue d’aujourd’hui est romantique et possède deux claviers et un pédalier ; le tableau ci-dessous en précise la composition.
Des travaux ont été effectués en 1965 par la société B. Pels-Dhondt de Herselt mais ils ne semblent pas avoir été significatifs, même si une modification de la composition est signalée.
Il est important que l’orgue soit bien entretenu, au moins une fois par an ; nous avons la chance de pouvoir compter sur les capacités d’un jeune facteur d’orgues, Stijn Dekoninck qui entretient plusieurs orgues de la région, dans le pays et également à l’étranger.
 
Conclusion
Sous réserve de précisions qu'apporterait un examen de la tuyauterie qui pourrait révéler quelques tuyaux anciens, le seul élément de valeur réelle de cet instrument réside dans le buffet du XVIIe siècle.
L'option de la reconstitution de cet instrument dans son état d'origine, hélas très peu documenté jusqu'ici, relève donc de l'utopie (bien qu'il soit dans ce cas le plus ancien orgue de toute la région bruxelloise…).
Toute transformation dans le but «d'améliorer» l'orgue serait elle aussi peu justifiée.
L’EGLISE
 
      L’origine de notre paroisse, dédiée à Saint-Sébastien, patron des archers, remonterait à la période entre 900 et 1190. Selon un texte qui figure au « Livre d’Or » conservé à la cure, un premier oratoire fut érigé, à l’initiative de Godefroid le Barbu vers 1110.
Ce lieu devint, par la suite, un endroit de pèlerinage. Saint-Sébastien, mort martyr en 286 et fêté le 20 janvier  fut invoqué contre les maladies épidémiques, notamment contre la peste. Il n’existe que très peu de textes ou de documents iconographiques concernant l’église. L’architecte est inconnu et il ne subsiste aucun plan.
        L’histoire de l’édifice-église Saint-Sébastien à Linkebeek peut être étalée en quatre phases : la tour de guet, l’église romane, les parties gothiques du chœur et la reconstruction.
       Aux neuvième et dixième siècles les environs de l’édifice actuel de l’église étaient déboisés et il n’y avait pas d’habitations. De là il y avait une vue exceptionnelle sur la vallée du ruisseau (beek) qui y présentait un virage (link) de plus de 180° : une situation idéale pour une tour de guet élevée sur une crypte. En ces temps mouvementés où les Normands et les seigneurs avaient coutume de s’affronter, une telle tour de guet ne relevait pas d’un luxe inutile.
        Au début du treizième siècle, lorsque la paroisse devint indépendante, on construisit à l’est de la tour un bâtiment rectangulaire, en pierres blanches et de style roman (selon Verbesselt). La largeur de six mètres correspond à la partie médiane de la tour actuelle, tandis que la longueur de douze mètres est quelque peu inférieure à celle de la nef actuelle. Les fonts baptismaux celto-romans (à droite dans le portail actuel) datent de cette époque.
        Charles le Téméraire, lors de sa visite en 1469, institua la « Fraternité de Saint-Sébastien » et lui octroya le livre d’or dont question ci-dessus. La cotisation de membre était d’un sou par an. Grâce à ces oboles, l’église put être agrandie de trois « chœurs » : les transepts du côté nord et sud, et le chœur principal orienté vers l’est. Cette extension fut réalisée en moellons de sable blanc en style gothique (selon A. Coseyns).
        Au 18ième siècle, on y ajouta deux nefs latérales en pratiquant de grandes ouvertures de liaison par percement de murs du transept. Toutefois, cette opération alla de pair avec une déstabilisation de l’édifice si bien qu’une reconstruction et extension s’imposèrent. Ceci se réalisa en trois phases.
        En 1751, la sacristie fut construite en annexe du côté est.
        En 1773, la tour fut reconstruite un tant soit peu plus à l’ouest, et cela sous les bons soins de l’abbesse de Forest.
        En 1778, l’édifice fut démoli à l’exception du transept gothique et de la paroi contre la sacristie. Reconstruction en pierres blanches (résultant de la démolition) aux frais de la paroisse à la largeur actuelle en style roman. Par la suite, la construction ultérieure fut faite en briques rouges. Les ailes latérales de la tour furent sans doute aussi construites à cette époque.
        L’église et les environs furent classés comme site le 13 août 1953 et le bâtiment église comme monument  le 7 avril 1995.  
         Les vitraux actuels datent des années 1930.
         La peinture décorative de l’intérieur de l’église sera couverte par une nouvelle couche de peinture en blanc cassé au début des années 1960.
        En 1997, le toit de l’édifice a été entièrement rénové.
        En 2015, les vitraux ont été restaurés, l’intérieur de l’église a été entièrement repeint et le chauffage rendu plus performant. Tous ces derniers travaux ont été réalisés sous la responsabilité de l’architecte Johan Sterckx.  Le 9 octobre 2015, l’église rénovée était inaugurée. L’architecte y présenta devant une assemblée nombreuse et attentive la genèse de tous ces travaux. Une partie de ces informations historiques avait été fournie à cette occasion par l’architecte.
Messes en français à l’église : le dimanche à 11h.
PAROISSE SAINT-SEBASTIEN   LINKEBEEK – CULTE CATHOLIQUE
Pastorale de la communauté francophone
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